Contexte historique

 

 

BOEING B17C « Fortress 1 »

Les Britanniques souhaitent acquérir des B-17 car ils se sentent directement concernés par cette tactique nouvelle que l’appareil met en œuvre : le bombardement de jour (donc de précision) à haute altitude et hors de portée de l’artillerie antiaérienne  et dans des conditions d’interception très difficiles pour la chasse allemande. Finalement à la fin de 1940, les responsables de la Royal Air Force prennent contact avec l’Army Air Corps en vue d’obtenir quelques exemplaires. Les Américains livrent alors 20 B-17C. Après quelques modifications (réservoirs auto-obturants), celles-ci sont acheminées par la voie des airs, pilotées par des équipages américains. Des accords spécifient que les Britanniques doivent expérimenter les techniques élaborées aux États-Unis et tenir les chefs de l’Air Corps informés des résultats enregistrés. Le Squadron 90 de la RAF est spécialement chargé de cette mission. La RAF veut tirer le plus grand avantage possible du plafond du B-17 en bombardant de 30 000 pieds, c’est-à-dire 10 000 mètres d’altitude.

Une maquette

Version dotée également d’une nacelle ventrale, de blindage et de réservoirs auto-obturants. Bien que considérés comme inapte au combat par l’USAAC, 20 d’entre eux furent cédés à la RAF qui avait désespérément besoin d’un bombardier stratégique. Modifiés notamment avec des mitrailleuses anglaises, ils ne furent guère performants et servirent au sein du Coastal Command. 

Maquette ITALERI réalisée par Pierre JUSTE

Pour en savoir plus 

 

ARMSTRONG WHITWORTH « Albemarle »

Le premier des deux prototypes construits par Armstrong Whitworth prit l’air le 20 mars 1940 à Hamble, avec des moteurs Bristol Hercules XI de 1 590 ch. Il se révéla immédiatement trop lourd, essentiellement en raison de son mode de construction et le centre d’essais de Boscombe Down se montra très critique envers le bimoteur : performances insuffisantes, particulièrement en charge, efficacité médiocre des gouvernes sur un seul moteur, manque d’efficacité du frein de roue avant, manque de confort pour l’équipage, avec en particulier une totale inefficacité du chauffage en arrière du longeron de voilure, difficultés à charger les bombes. Au moment où les premiers appareils arrivèrent en unités, en décembre 1941, il avait été décidé de limiter l’usage de cet avion aux missions de transport de parachutistes (Albemarle ST) avec un aménagement pour 10 hommes armés, ou de remorquage de planeurs (Albemarle GT). Les essais dans ce sens avaient montré une nette tendance des moteurs à la surchauffe, problème qui ne fut jamais résolu malgré de nombreux essais d’amélioration de la ventilation des cylindres.

Une maquette

Réputé sain et agréable à piloter après suppression de la tourelle dorsale et allongement de la voilure, l’Albemarle fit une carrière discrète, effectuant honnêtement un travail obscur et parfois essentiel sans que sa production n’entrave la réalisation de programmes plus importants. Les livraisons à la RAF débutèrent seulement en janvier 1943 au 295 Sqdn puis les  296, 297 et 570 Sqdn pour le transport de troupes, le 511 Sqdn (transport cargo), le 161 Sqdn (Service Spécial) et, occasionnellement, les 271, 279, 502 et 521.
Les 296 et 297 Sqdns du Wing 38 furent les premiers à participer à une opération de guerre, l’invasion de la Sicile en juillet 1943. Le 6 juin 1944 six Albemarle du 295 Sqdn décollèrent de Harwell pour guider les transports chargés d’emmener la 6e division aéroportée au-dessus de la Normandie. En septembre 1944 on retrouve deux unités d’Albemarle chargés de tracter les planeurs de la 1st Airborne Division sur Arnhem. Market Garden fut la dernière opération à laquelle participa le bimoteur.

Maquette réalisée par christian BOEHM

Pour en savoir plus 

 

SHORT « Stirling » Mk1

Le Short Stirling fut le premier bombardier lourd quadrimoteur britannique de la Seconde Guerre mondiale. Il fut conçu et construit par Short Brothers sur des spécifications du ministère de l’Air en 1936 et entra en service en 1941. Le Stirling connut une carrière opérationnelle avec le Bomber Command jusqu’en , étant remplacé progressivement par l’entrée en service au sein de la RAF d’autres bombardiers quadrimoteurs en particulier le Handley Page Halifax (1940) et l’Avro Lancaster (1942).

Une maquette

Version motorisée par 4 Bristol Hercules XI de 1 590 ch. 756 exemplaires sont construits de Aout 1940 à 1945.

Maquette AIRFIX au 1/72 réalisée par Philippe FOULON

Pour en savoir plus 

 

Handley Page  » Halifax »

Le premier vol eut lieu en 1939 et le Halifax entra en service actif en 1941. Il effectua sa première mission de guerre le . Rapidement, des versions incorporèrent des tourelles de défense disposées sur le dessus de la queue, sous le ventre et dans le nez de l’appareil. Les missions de guerre duraient en moyenne entre six et huit heures. La vitesse était de 460 à 470 km/h au sol et son plafond pouvait atteindre un peu plus de 20 000 pieds (6 100 m). Bien qu’inférieur en performances au Lancaster plus récent, le Halifax était en revanche plus polyvalent et se vit souvent utilisé dans des rôles autres que le bombardement : reconnaissance maritime, traction de planeurs, transport de troupes aéroportées ou de matériels. Plus de 6 000 Halifax furent construits avant que la production ne cesse en 1946.

Un maquette

Les groupes français de la RAF « Guyenne » (squadron 346) et « Tunisie » (squadron 347), basés à Elvington, utilisaient des Halifax V puis III et VI. Ils étaient affectés à des missions de nuit, principalement sur la Ruhr.

Maquette réalisée par Philippe FOULON

Pour en savoir plus

 

 

Verified by MonsterInsights