RENAULT « FT »

Les chars FT furent aussi utilisés au début de la Seconde Guerre mondiale, entre autres par la France et la Pologne, bien qu’ils fussent complètement obsolètes. Au 1er septembre 1939, il en existait encore 2 850 dans l’armée française mais plus d’un millier étaient dépourvus d’armement à la suite du prélèvement de leurs canons de 37 SA-18, récupérés pour équiper les chars légers de la génération suivante, les Renault R35, Hotchkiss H35 et FCM 36. La Wehrmacht en récupéra 1 704 à l’armistice de 1940. L’armée d’occupation les utilisa encore comme « Beutepanzer » (chars de butin) pour des opérations de répression, notamment pendant la libération de Paris en .

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Maquette réalisée par Philippe FOULON

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FCM 2C

Conçu à la fin de la Grande Guerre pour suppléer au char Saint-Chamond et participer aux grandes offensives prévues en 1919, ce char super-lourd et fortement armé devait pouvoir traverser des tranchées de 5,20 m, — soit la largeur d’une écluse des canaux du nord de la France — et écraser les points d’appuis ennemis sans l’appui de l’artillerie. Seuls dix furent finalement construits par les Forges et chantiers de la Méditerranée dans ses chantiers navals de La Seyne-sur-Mer à partir de 1919 et livrés en 1921. Ils furent utilisés dans des documents de propagande où leur masse écrasante impressionnait le public, tant français qu’allemand.

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Maquette réalisée par Gilles THOMAS ( Lostiznaos)

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RENAULT  R35

Les chars R35 sont répartis lors de la mobilisation en BCC – bataillons de chars de combat – mais restent sous le commandement de l’infanterie, empêchant la création d’une véritable force blindée à part entière. Les chars de combat seront donc éparpillés sur la ligne de front. C’est en l’occurrence cette situation qui amena à la célèbre citation : « la seule différence est que les allemands ont fait 3 paquets de 1 000 chars et nous 1 000 paquets de 3 ».

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Au début de la Campagne de France. l’armée disposait de 945 chars de ce type, plus 243 autres outre-mer. Le Renault 35 se caractérisait à son époque par un blindage sérieux mais aussi par une indiscutable lenteur. Son chef de char à la fois pointeur, tireur et chargeur de ses pièces, était surchargé de travail. Son optique, son habitabilité et son armement se révélèrent nettement insuffisants. 

 

Maquette réalisée par Alain BECK

 

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Le cahier des charges édicté prévoit que les différents modèles de blindés doivent être équipés d’un puit de tourelle dont l’anneau circulaire devait être capable de recevoir indifféremment une tourelle APXR ou FCM. Des essais eurent lieu avec succès : un Renault fut équipé d’une tourelle FCM et vice-versa. L’idée était qu’en cas de destruction au combat d’une tourelle, une tourelle d’un autre constructeur pouvait remplacer la tourelle défaillante.  Ce cas de figure n’eut jamais lieu. Les FCM et les Renault équipent des unités complètes sans mixité de modèles. De plus, au combat, il est assez rare que seule la tourelle soit détruite.

Maquette réalisée par Alain BECK

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RENAULT  R39

Destiné à remplacer le char R35, le R39 est doté d’un moteur plus puissant et équipé du nouveau canon de 37mm SA38 comparable au 37 mm allemand. L’armée française qui ne cherchait pas à améliorer les performances du R35 mais seulement sa capacité tout-terrain jugée trop médiocre adopta le R40 équipé du train de roulement AMX et le R39 resta au niveau de prototype. D’après certaines sources, quelques exemplaires aurait été fourni pendant la débâcle à la 10ème brigade de cavalerie polonaise du général Mazeck.

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  • TRACKSTORY N°4 RENAULT R35/R40 –  édition du barbotin

 

RENAULT  R40

La principale amélioration de ce nouveau char sera un nouveau train de roulement du fait que celui des R 35 ne paraît pas adapté aux terrains détrempés entraînant une surconsommation d’essence. L’idée était donc que le char ne s’embourbe pas et accroche mieux les terrains boueux quitte à perdre un peu de vitesse sur route (la vitesse réglementaire étant de 12,5 km/h en convoi. Un train de roulement est alors mis au point par les tout nouveaux ateliers de construction d’Issy-les-Moulineaux (AMX, créés en 1936). Il comportait douze galets avec des suspensions verticales comme celle du Renault D2.On équipera son train de roulement de chenilles de type bateau (semblables à celles du B1). Cette configuration donnera en effet plus d’aisance au conducteur à manœuvrer en tout terrain. Malheureusement, ce train de roulement ne pourra pas équiper les R35 déjà construits, et ne sera livré que pour les nouveaux chars sortis d’usine en , à 120 exemplaires. Ils prendront la désignation de R40.

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Maquette Azimut au 1/35 réalisée par Damien GRIS

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FCM 36

La société des « Forges et chantiers de la Méditerranée » construisit entre le  et le  une centaine d’exemplaires du Char léger Modèle 1936 FCM . Trop coûteuse, la production de ce char ne fut pas reprise avec la déclaration des hostilités. Le , ces bataillons combattirent la 1re Panzerdivision et le régiment Gross Deutschland du 19e corps blindé de Heinz Guderian au sud de Sedan. Trop lents, et surtout faiblement armés, ils furent presque tous détruits. Malgré ses défauts et les lourdes pertes subies, le Char FCM a pu être considéré comme le meilleur char léger français de 1940. À l’avantage de son moteur diesel, il joignait en effet celui d’une meilleure habitabilité de sa tourelle et de son poste de conduite, très appréciée de ses équipages en particulier en cas de combats prolongés. Dans un rapport de novembre 1940, le général Olry devait même rapporter l’opinion de divers officiers des bataillons qui en avaient été équipés et le qualifiaient d’ « engin splendide ».

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Maquette réalisée par Alain BECK

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HOTCHKISS H35/H39

 

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Maquette réalisée par Yannick BERNARD

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RENAULT D1

Peu fiable, de faible puissance, inconfortable, mal conçu, peu performant en tout-terrain, déjà usé lorsque les tourelles définitives furent livrées, le D1 n’a pas laissé un souvenir impérissable à ses utilisateurs et n’a pas marqué comme il l’aurait dû la doctrine française d’emploi des chars.

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Les chars D1 sont affectés aux 507e, 508e et 510e RCC . Dès 1937, le char D1 est déclassé et l’ensemble du matériel est envoyé en Afrique du Nord où ce matériel peut encore faire face à la menace italienne.
Trois bataillons de 45 chars, les 61e, 65e et 67e BCC sont rattachés au dépôt n° 521 de Bizerte. En juin 1940, le 67e BCC, est rapatrié en métropole. Il affronte les chars allemands le 12 juin et subit de lourdes pertes. Les 43 chars du bataillon sont détruits.

Maquette réalisée par Philippe FOULON

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RENAULT D2

Si l’on excepte sa vitesse insuffisante et sa courte autonomie, curieusement, ce char somme toute assez correct et facile à fabriquer n’a pas emporté l’adhésion. La dernière série fut livrée trop tard et n’eut pas d’incidence sur la bataille. La première n’était ni assez performante, ni assez nombreuse pour marquer.Sur les 50 premiers D2 fabriqués, 45 sont affectés au 1er bataillon (19e BCC à la mobilisation) 5 servent à l’instruction. En avril 1938 est passé un marché pour la fabrication d’une deuxième tranche de chars D2 qui ne commence à sortir que fin avril 1940 (345e Compagnie Autonome de Chars)

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Une première tranche de 50 Chars D2 fabriquée est livrée au 1er bataillon du 507e RCC (quartier LIZE à METZ) en remplacement des chars D1 envoyés en TUNISIE. Le 1er bataillon commence à recevoir ses D2 au début de 1937. Les 50 Chars sont baptisés au quartier LIZE au cours de deux cérémonies : le 26 juin 1938 et le 2 juillet 1939. Ils portent le nom d’une victoire française dont la liste a été dressée par le colonel Charles DE GAULLE commandant le 507e R.C.C. Sur les 50 premiers D2 fabriqués, 45 sont affectés au 1er bataillon (19e BCC à la mobilisation) 5 servent à l’instruction.
En avril 1938 est passé un marché pour la fabrication d’une deuxième tranche de chars D2 qui ne commence à sortir que fin avril 1940 (345e Compagnie Autonome de Chars)

Maquette réalisée par Damien GRIS

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SOMUA S35

Le SOMUA S-35 participa avec succès le  à la bataille de Hannut en Belgique, première bataille rangée de blindés de la Seconde Guerre mondiale où l’épaisseur et l’inclinaison de son blindage, lui permirent de résister efficacement aux tirs des canons 3,7-cm KwK 36 L45 des Panzers III ou 7,5-cm KwK 37 des Panzers IV allemands. Seuls les canons anti-aériens de 88 mm allemands arrivèrent à stopper les S-35, alors que le canon de 47 mm français pouvait en théorie transpercer tout le blindage des chars allemands de l’époque. Le corps de cavalerie remplit sa mission retardatrice jusqu’au 14 mai 1940. Après la perte des trois DLM, elles furent reconstituée début juin 1940, avec une dotation réduite en S35.

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Maquette réalisée par Alain BECK

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RENAULT B1

Vers 1930, un modèle intermédiaire voyait enfin le jour et allait devenir le B1. Le char B1 était un char lourd. Ce char était souvent appelé improprement Renault B1, mais Renault n’en était que le plus gros producteur. Le B1 fut développé et produit par un ensemble de sociétés, FAMH, FCM et AMX, travaillant de conserve, sous la direction technique de l’arsenal de Rueil. Les premiers essais se déroulèrent en 1931 à Mourmelon en Champagne -Ardennes. 

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Maquette réalisée par Alain BECK

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RENAULT B1 bis 

Le char B1 est un type de char lourd français, conçu dans l’entre-deux-guerres utilisé au début de la Seconde Guerre mondiale. D’une conception très avancée pour l’époque, les chars B se révèleront inadaptés aux opérations rapides de la bataille de France de mai-juin 1940. Le modèle Renault est choisi en 1929 mais la production ne débute qu’en 1934. Un modèle amélioré, le B1 bis sort en 1937. Mais La production du B1 bis est lente et seulement 370 seront livrés avant l’arrêt de la production fin juin 1940. Armé d’un canon antichar en tourelle et d’un canon anti-personnel en casemate, le char B est destiné à percer les lignes de défense ennemie. Lors des opérations de mai-juin 1940, la puissance des B1 bis parvient à entamer les attaques allemandes mais de nombreux chars B sont perdus sur pannes.

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La quatrième DCr était en cours de formation, au moment de l’attaque allemande, comprenant deux nouveaux bataillons équipés de B1 bis, les 46ème et 47ème bataillons de chars de combat, formés respectivement à Bourges et Vanves .Le commandement en fut confié au colonel de Gaulle.

 

Maquette réalisée par Damien GRIS

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 B1 bis Démineur  

En 1945, on estime à 20 millions de mines disséminées sur tout le territoire. L’idée de monter des rouleaux démineurs sur un char fut reprise à partir des tentatives réalisées sur R 35 en 1940. La disponibilité de châssis de chars B obsolètes comme engin de combat orienta le choix vers ce type de matériel. Les premiers essais révélèrent rapidement que l’ensemble était difficilement manœuvrable en position de déminage. De plus l’existence de matériel américain éprouvé et largement disponible ne justifiait plus le besoin d’un appareil nouveau. Au moins deux exemplaires ont été construits, l’un d’eux est conservé au Musée des Blindés de Saumur.

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Maquette réalisée par Jean-Manuel LIMONES

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