Affichage : 107 - 107 sur 146 RÉSULTATS

L’Aéromaritime

Contexte historique

La compagnie aérienne « Aéromaritime » est née à l’initiative de la compagnie de navigation des « Chargeurs Réunis », désireuse de constituer un réseau aérien en Afrique. Ses efforts vont se porter sur la région côtière située entre Dakar et Pointe-Noire, encore vierge de tout trafic aérien, et où elle possède déjà de puissantes infrastructures portuaires. Une Convention, signée le 23 mars 1935 avec les ministères français de l’Air et des PTT, engage les « Chargeurs Réunis » à effectuer une liaison hebdomadaire de près de 5000 kilomètres entre Dakar (Sénégal) et Pointe-Noire (Moyen Congo) avec escales à Ziguinchor (Sénégal), Conakry (Guinée), Abidjan (Côte d’Ivoire), Cotonou (Dahomey), Douala (Cameroun), Port-Gentil (Gabon) et retour. La durée totale du voyage ne doit pas, en principe, excéder cinq jours. De plus, la ligne est en correspondance, à Dakar, avec celle d’Air France vers l’Amérique du Sud, le Maroc et la France.

Dès le mois de juillet 1935, une liaison intérieure est mise en service entre Cotonou et Niamey, capitale du Niger, afin de rattacher aussi la future ligne côtière de l’Aéromaritime au réseau d’Air Afrique, en direction d’Alger et de la France. Elle est assurée par deux Caudron « Pélican ».

 

 

La ligne Dakar -Pointe Noire 

C’est le 17 mai 1937, qu’a été inaugurée l’exploitation de la ligne côtière sur son parcours complet Dakar – Pointe Noire. Trois années ont été nécessaires pour sa réalisation. Dès lors, et jusqu’au moment où les évènements de juin 1940 viendront l’interrompre, ce service est assuré sous la direction du Commandant Carrié sans la moindre défaillance. 

Sur un parcours de 5000 km, les appareils ont accompli, sans aucun incident et avec un coefficient de régularité de 100 %, leur voyage hebdomadaire dans les deux sens, parcourant ainsi près 2 000 000 kilomètres. Un des équipages recevra, en 1939, le prix de l’Aéroclub récompensant le service le plus remarquable sur une liaison régulière.

Les cinq « Sikorsky S43 » utilisait tantôt les pistes, tantôt les plans d’eau: la piste bitumée de Ouakam à Dakar, un terrain de latérite à Conakry, la lagune Ebrié à Abidjan, un plan d’eau à Cotonou, un terrain à Douala, l’estuaire du Gabon à Libreville, la baie du cap Lopez à Port-Gentil et une piste de 800 mètres à Pointe Noire.

 

Le diorama du « Sikorsky S43 »

Diorama réalisé par Philippe FOULON

Verified by MonsterInsights